Quitter Paris sans renoncer : le témoignage de Sophie et Jonathan, nouveaux Rouennais

« Rouen, une ville où l’on respire »
Ils ont longtemps cru qu’il fallait choisir entre l’intensité de Paris et le confort du quotidien. Puis une opportunité a tout bousculé. Sophie, infirmière coordinatrice, a été appelée par une équipe d’un établissement hospitalier de Rouen. « J’aimais mon travail en Île-de-France, mais je voulais plus de temps pour mes patients et pour moi. Le poste à Rouen cochait tout : une équipe à taille humaine, des perspectives et une ville où l’on respire », raconte-t-elle.


« Notre pouvoir d’achat respire autant que nous »
Jonathan, son compagnon, a suivi, en se promettant de sonder le marché local. Trois semaines et quelques entretiens plus tard, il signait dans une entreprise de transport et logistique sur la rive gauche. « Le bassin est plus agile qu’on l’imagine, j’ai senti qu’on me confiait rapidement des responsabilités », sourit-il.
Leur arrivée, début juin 2023, a eu des allures de roman. Les cartons à peine posés, ils ont découvert l’Armada de Rouen, cette parenthèse lumineuse où les grands voiliers remontent la Seine et où la ville entière bat au rythme des fanfares. « On s’est retrouvés sur les quais, le nez en l’air, avec l’impression d’entrer dans une carte postale. C’était notre baptême rouennais », se souvient Sophie. Le ton était donné : ici, le quotidien sait se faire spectaculaire sans effort.
Le logement a été l’autre déclic, tangible et immédiat. À Paris, ils vivaient à deux dans 32 m² pour 1 320 euros par mois, sans parking. À Rouen, ils ont trouvé un trois pièces de 68 m², lumineux, avec balcon et place de parking incluse, pour 890 euros. « On a gagné une pièce, un balcon, une place de stationnement et surtout du calme. Le plus fou, c’est le temps : je ne passe plus mes soirées dans les transports », confie Jonathan.
Les économies se sont mises à s’additionner discrètement mais sûrement. « Entre le loyer moindre, l’abonnement aux transports plus léger, les sorties moins chères et le fait de cuisiner davantage parce qu’on a vraiment de la place, notre pouvoir d’achat respire autant que nous », ajoute Sophie. Ce rééquilibrage budgétaire a aussi libéré des projets remis à plus tard, comme un week-end à la mer, quelques cours de voile et l’envie d’un petit potager sur le balcon.


« Je peux monter à Paris pour un rendez-vous le matin, revenir en début d’après-midi et finir la journée sur les bords de Seine »
Leur nouvelle géographie quotidienne tient en quelques lignes simples. Paris reste à portée quand il le faut, mais ne dicte plus le rythme. « Je peux monter à Paris pour un rendez-vous le matin, revenir en début d’après-midi et finir la journée sur les bords de Seine. C’est la première fois que je me sens relié sans être coincé », résume Jonathan. En ville, ils se déplacent surtout en tram, en bus à haut niveau de service et à vélo, la voiture dormant la plupart du temps sur sa place réservée. « Je sors du service, dix minutes plus tard je marche le long de l’eau. J’ai l’impression de récupérer des heures chaque semaine », raconte Sophie, qui a redécouvert le plaisir de rentrer à pied quand le soleil décline sur la cathédrale.
Leur carte des plaisirs s’est dessinée naturellement. Les samedis matin commencent souvent par un café place du Vieux-Marché avant un tour dans le quartier historique, puis une virée en forêt de Roumare ou vers les boucles de Seine quand l’envie de chlorophylle se fait pressante. Les dimanches ont pris des reflets d’eau et de lumière, sur les quais, à la base de loisirs Léry-Poses ou au fil d’une balade à vélo qui s’achève à la terrasse d’un bistrot.
« On a été bluffés par la densité culturelle à échelle humaine. Les concerts, le cinéma, des expos que l’on voit de près, sans courir, sans s’angoisser pour les files d’attente », dit Sophie. Et quand la ville se met à rêver en grand, comme pendant l’Armada, ils se mêlent simplement au mouvement. « La première parade des voiliers, on s’est regardés en se disant : on habite ici maintenant », sourit Jonathan.


« A Rouen, on vit à l’échelle humaine »
Ce récit n’a rien d’une fuite, c’est un recentrage. Ils n’ont pas renié Paris, ils ont cessé de s’y épuiser. Leur adresse rouennaise leur offre des mètres carrés en plus, une place de parking incluse qui simplifie la vie, un budget moins contraint, des mobilités lisibles et une nature immédiate.
« On vit à l’échelle humaine, sans renoncer à nos envies. Si vous hésitez, venez une journée, testez un aller-retour, flânez sur les quais et jetez un œil aux annonces : vous verrez que le compromis penche très vite pour Rouen », conclut Sophie.
À les écouter, on comprend que quitter Paris n’est pas forcément tourner la page. C’est parfois, tout simplement, écrire la suite dans une ville qui laisse de la place aux vies qu’on veut vraiment mener.

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