Cuir du Vaudreuil célèbre un an de développement à Heudebouville
Installée depuis un an dans ses nouveaux ateliers à Heudebouville, l’entreprise Cuir du Vaudreuil (CdV) a amorcé un tournant majeur de son développement.
Il y a quelques jours, l’Agglo Seine‑Eure a salué cette étape importante : non seulement CdV dispose désormais d’espaces lumineux, accessibles et bien aménagés, mais elle a aussi inauguré un nouveau département Bijouterie, élargissant sa gamme de compétences.
Forte de 96 salariés — contre 30 il y a seulement quatre ans — l’entreprise artisanale œuvre dans la confection de ceintures et de composants pour la haute couture et le prêt-à-porter de luxe.
Maroquinerie artisanale depuis 1984
Fondée en 1984 au Vaudreuil, en Normandie, CdV a toujours été animée par la passion des savoir‑faire rares et la rigueur attendue dans les ateliers de maroquinerie de luxe. Elle a déménagé à plusieurs reprises avant d’ouvrir sa nouvelle base à Heudebouville, dans l’Eure.
CdV se présente comme un bureau d’études et un fabricant engagé dans une démarche d’« Artisanat Manufacturier », où chaque geste traditionnel est mis en valeur par des outils technologiques adaptés – garantissant la cohérence entre la main et l’outil.
L’entreprise travaille pour plusieurs grandes Maisons de luxe françaises depuis sa création, combinant exigence, innovation, agilité et bienveillance dans sa gouvernance.
Transmission familiale et ambitions actuelles
En 2012, Christine et Jean‑Louis Schockert ont repris CdV, puis en 2021, leur fils Thibault en a pris la tête. À ce titre, il s’est engagé à faire durer les valeurs fondatrices : innovation, exigence, bienveillance et transmission du savoir‑faire.
Sous sa direction et avec le soutien de Tioopo Capital (via Grégoire Louisy), l’entreprise a réalisé un projet majeur de construction d’un nouvel atelier à l’Ecoparc II d’Heudebouville, inauguré en 2024. Ce site reçoit désormais des équipements éco‑responsables, comme des panneaux photovoltaïques sur le toit, dans le cadre d’une stratégie de décarbonation soutenue par les institutions locales.
Innover sans perdre l’essence du métier
L’entreprise mise sur la recherche et développement pour préparer l’avenir. Son laboratoire travaille à la création d’un cuir vegan issu du champignon reishi, sans recours aux polymères. Une collaboration avec l’entreprise américaine Myco Works permettra prochainement de lancer une première collection de cinq pièces.
Cuir du Vaudreuil regarde aussi au-delà de la mode. Elle prévoit de diversifier sa clientèle vers d’autres secteurs du luxe : hôtellerie, nautisme, aviation.
La formation est un autre pilier de son développement. Grâce au soutien de la Région, du Greta et du lycée Boismard à Brionne, trois sessions de formation en maroquinerie de luxe ont déjà permis à de nouveaux talents d’intégrer l’entreprise. « Cette entreprise allie tradition et innovation, des valeurs que nous chérissons, avec la bienveillance, l’excellence et la transmission des savoir-faire », affirme Thibault Schockert.
« Nous vivons une belle aventure artisanale, industrielle et humaine », souligne Thibault Schockert. « Ce projet de croissance ne pourrait être possible sans des partenaires solides, dont l’Agglo Seine-Eure. Ce territoire est un terreau fertile pour l’innovation et l’excellence. »
Avec l’aide financière de la Région (+ de 570 000 €), du Greta et du lycée Boismard, à Brionne, Cuir du Vaudreuil forme des opérateurs de production en maroquinerie de luxe. Trois sessions de 12 stagiaires en ont déjà bénéficié et sont recrutés dans la foulée.
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