À Rouen, découvrez un joyau exceptionnel de l’architecture gothique

Le palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Rouen attire chaque année plus de 4 millions de touristes, séduits par son patrimoine exceptionnel : la cathédrale, les maisons à pans de bois, les ruelles médiévales et l’ombre de Jeanne d’Arc. Mais en ce week-end des Journées du patrimoine, l’un des monuments les plus secrets de la ville ouvre exceptionnellement ses portes : le Palais de justice.
Devant l’imposante façade gothique, Marie et Jean, un couple de Québécois en vacances, s’arrêtent net. « C’est spectaculaire ! » s’exclame Marie en levant les yeux vers les pinacles et les gargouilles fantastiques qui semblent les observer du haut des toitures. Jean ajoute, impressionné : « On dirait un château royal, mais construit pour la justice. En plein centre-ville, c’est incroyable ! »
La foule de visiteurs se presse autour d’eux, chacun impatient de pénétrer dans ce monument qui fut, pendant des siècles, le cœur judiciaire de toute la Normandie.
Le palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Le palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Un monument qui raconte la Normandie et Rouen sa capitale
Derrière ces murs, c’est toute l’histoire de la Normandie qui s’écrit. À la fin du XVe siècle, les bourgeois de Rouen font ériger la salle des procureurs, destinée aux échanges des marchands. Peu après, en 1499, le roi Louis XII décide d’installer à Rouen l’Échiquier de Normandie, ancêtre du Parlement. De 1508 à 1517, on construit alors le corps central du palais, avec sa Grand’chambre destinée aux grandes séances judiciaires. Le bâtiment devient le siège du Parlement de Normandie, la plus haute cour de justice de la province, l’équivalent d’un Parlement de Paris à l’échelle régionale.
Jean, passionné d’histoire, raconte à sa femme ce qu’il a lu la veille : « Ici, se prenaient les décisions les plus importantes, pas seulement pour Rouen mais pour toute la Normandie. C’est un lieu de pouvoir, presque autant que la cathédrale l’est pour la religion. »
Marie observe la richesse des façades et multiplie les photos avec son smartphone.
Les gargouilles du palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Les cicatrices de la guerre et la renaissance du palais
Mais ce joyau gothique et Renaissance a failli disparaître. En 1944, lors des bombardements alliés précédant la libération de la ville, le palais est frappé à deux reprises. Le 19 avril, puis le 26 août, les bombes réduisent en ruines une partie de l’édifice : charpentes effondrées, salles incendiées, décors détruits et façades endommagées dont certaines cicatrices restent encore visibles.
Dans les années qui suivent la guerre, architectes et artisans s’emploient à redonner au palais son éclat d’autrefois. Les plafonds à caissons sont recréés avec minutie, les façades restaurées pierre par pierre. Dans les années 1970, on redécouvre même sous la cour des vestiges médiévaux exceptionnels : la Maison Sublime, vestige du quartier juif du XIe siècle, considéré comme la plus ancienne construction juive subsistante en France. On devine son tracé au sol dans la cour et elle est accessible en visite guidée en sous-sol via l’office de tourisme.
Marie s’étonne : « Alors, ce palais cache encore une autre histoire, enfouie sous ses fondations… C’est fascinant. »
La salle des procureurs du palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
La salle des procureurs : une nef monumentale
Le couple franchit une porte massive et découvre la salle des procureurs. Leurs voix résonnent aussitôt dans l’immensité du lieu. Marie s’exclame, émerveillée : « Regarde ce plafond ! On dirait qu’on est dans une nef renversée. »
La charpente en carène de navire, sans colonnes de soutien, impressionne par son audace. Construite à partir de 1499, cette salle fut longtemps un lieu d’échanges commerciaux, avant d’accueillir les procureurs et les avocats.
Marie se promène le long des parois, où subsistent des niches sculptées : « On imagine le brouhaha d’autrefois, les marchands qui s’interpellent… Aujourd’hui, c’est le silence qui domine, et c’est tout aussi impressionnant. »
La lumière douce qui filtre par les hautes fenêtres à vitraux accentue l’effet de grandeur. Les visiteurs lèvent tous la tête, fascinés par cette charpente qui semble flotter au-dessus d’eux.
La Grand’chambre du palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Le magnifique plafond à caissons de la Grand’chambre du palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
La Grand’chambre : solennité et beauté retrouvée
Plus loin la Grand’chambre les attend. Dès l’entrée, l’atmosphère change : ici, tout respire la solennité. Les boiseries sombres et le plafond à caissons, rétablis dans les années 1980 après leur destruction, donnent à la salle un caractère majestueux.
Jean reste immobile, les yeux rivés au plafond : « C’est splendide… On a l’impression que le temps s’est arrêté. »
Marie observe les allégories sculptées qui ornent les murs : « On voit la Force, la Justice, et même le Christ en croix. Tout est symbole ici. »
Ils s’installent un instant sur les bancs, comme pour ressentir l’atmosphère d’un procès ancien. Jean imagine les grandes plaidoiries, les décisions qui ont marqué la vie de toute la Normandie : « Cette salle a vu passer des siècles de justice. On sent presque les voix résonner encore. »
Le palais de justice de Rouen, ancien parlement de Normandie. ©RNI
Rouen, c’est une ville qui conjugue beauté et mémoire
De retour à l’extérieur, le couple rejoint la cour d’honneur, animée de visiteurs venus partager cette découverte exceptionnelle. À la sortie, l’effervescence de Rouen les reprend. Marie et Jean s’installent juste en face à la brasserie des initiés et commandent deux cafés.
Marie sourit : « C’est incroyable de pouvoir s’asseoir là et contempler un tel monument. On dirait qu’il nous surveille encore. »
Jean conclut, le regard toujours tourné vers les façades sculptées : « Rouen, c’est une ville qui conjugue beauté et mémoire. On comprend pourquoi des millions de touristes viennent ici chaque année. Mais aujourd’hui, on a eu le sentiment de vivre un moment unique, un privilège. »
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